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Brèves (actualités scientifiques)

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Le tableau numérique interactif
par CMLC - Université de Lomé, lundi 30 avril 2012, 08:27
 
Conçu pour l’école, le tableau interactif permet d’utiliser collectivement l’ordinateur. L’enseignant où l’élève peut non seulement écrire et effacer (comme sur un tableau noir) mais aussi afficher et modifier tout type de document : textes, images, sons vidéos et les enregistrer (à l’aide d’un stylet qui fait office de souris). Le TBI ne cherche pas à révolutionner la pédagogie mais à l’enrichir. Il fonctionne hors connexion Internet par des ressources préparées à l’avance (enrichies d’exercices interactifs et d’activités multimédias variées). La technologie et la manipulation sont simples. L’enseignant reste maître de sa classe et peut faire appel au multimédia quand il le souhaite, sans être un expert informatique. Les enseignants peuvent également suivre des formations adaptées et échanger leurs expériences dans des groupes de travail.

Qu'est ce qu'un tableau numérique interactif ?

Le tableau blanc interactif ou TNI est une surface blanche (tableau, feuille de papier, mur) identifiée comme tableau par un ordinateur (avec ou sans fils) à l'aide d'un vidéoprojecteur. Comme sur un tableau traditionnel, il est possible d'écrire, de dessiner, etc. à l'aide de stylets ou de "crayons" ou de "feutres" virtuels. L'ordinateur peut enregistrer l'évolution de ce qui est inscrit à l'écran, l'imprimer mais aussi de manipuler les textes et images tracés (redimensionnement, rotation). Il est aussi possible d'afficher une image, une photo ou une animation. Résumons nous en simplifiant : c'est à la fois un tableau traditionnel que l'on sauvegarde, et un écran de projection permettant de conserver les annotations réalisées sur les éléments projetés qui sert éventuellement d'interface avec l'ordinateur.

Les avantages des TNI

Des études semblent prouver l'intérêt de ce matériel en milieux scolaire. Ainsi, les conclusions de l'Expertise relative aux usages du tableau blanc interactif en école primaire (pdf de 44 pages pour 679 Ko), du laboratoire de recherche ERT34 - Hypermédias et apprentissages - à la demande de la SDTICE (Sous-direction des technologies de l'information et de la communication pour l'éducation du ministère de l'Éducation nationale) confirme les apports du tableau blanc interactif dans les classes : "Un bon moyen de promouvoir non seulement l'utilisation de l'outil informatique, mais également de nouvelles approches pédagogiques, voire l'acquisition et le développement de nouveaux savoirs".

Quelques avantages en bref :

  • Plus besoin de prendre des notes de ce qui est inscrit au tableau, celui-ci peut être sauvegarder et imprimé.
  • Pas de perte d'informations.
  • La diffusion et la communication de l'information est facilité (copies imprimées, par mail ou sous format HTML).
  • Rembobiner, feuilleter, visualiser, retravailler, corriger, comme un film.
  • Incorporer dans une présentation de type PowerPoint la session ou quelques pages.
  • Éventuellement, se servir du TBI comme d'une télécommande de votre ordinateur.
  • Éventuellement travailler ensemble en temps réel sur le tableau y compris par intranet et internet.

Le TNI pour l'éducation numérique pour tous

Le TNI fonctionne hors connexion Internet grâce à des ressources préparées à l’avance. La technologie et la manipulation sont simples. L’enseignant reste maître de sa classe. Cette révolution a été initiée en Angleterre –où aujourd’hui 450 000 TBI sont déployés- et le mouvement s’étend aujourd’hui au monde entier. Une florissante industrie de programmes éducatifs numériques s’est développée. Dans tous les grands salons mondiaux consacrés à l’éducation, comme ceux de Londres, de Dubaï, de Paris ou de New-Dehli, la part faite au tableau blanc interactif est dominante.

Or aujourd’hui, l’évolution des technologies permet de réaliser des classes numériques à très faible coût. Les pays les plus pauvres peuvent être équipés et des ressources numériques interactives de qualité peuvent être facilement diffusées, adaptées ou créées par les enseignants eux-mêmes.

Il se développe aujourd’hui autour de plusieurs objectifs :

  • Assurer la promotion et la diffusion du tableau numérique interactif sur le continent africain en mobilisant tous les financements possibles pour équiper le continent africain.
  • Contribuer à la promotion des communautés d’enseignants organisés (autour du français, de l’anglais, de l’arabe et le plus rapidement possible aussi du portugais) pour se former à l’éducation par le numérique, pour accéder à toutes les ressources disponibles, pour créer ou adapter des programmes et développer des programmes spécifiques (notamment en langues africaines). Le portail Sankoré destiné à l’Afrique francophone constitue aujourd’hui une première réalisation.
  • Contribuer à la formation des enseignants au travers d’une Université numérique francophone de formation des maîtres.
  • Participer au développement d’une formation professionnelle au travers de l’Université numérique des métiers.

Partager la révolution du numérique éducatif, permettre aux pays du Nord et du Sud de la mener de concert, c’est contribuer à relever ensemble les défis de l’éducation pour tous sur le continent africain.

(Diéna Sankoré, éducation numérique pour tous)
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Apprendre dans les univers virtuels
par CMLC - Université de Lomé, mercredi 30 mars 2011, 11:45
 

La classe, espace emblématique de l'apprentissage formel, s'est facilement transportée dans l'espace virtuel : la plateforme de FOAD d'abord, les univers virtuels ensuite, lui donnent une existence et une adresse numériques.

Mais pour beaucoup, les univers virtuels font référence au monde du jeu. Il ne faut d'ailleurs pas associer le jeu et la facilité, comme le soulignent les tenants des jeux sérieux. Cependant, il est vrai que les univers virtuels les plus populaires sont d'abord d'immenses terrains de jeu plébiscités par des millions d'usagers; Les Sims fournissent une parfaite illustration de cet attrait pour les univers virtuels réalistes dans lesquels il n'y a ni quête, ni récompense, simplement la vie à vivre.

La référence au jeu et une relative complexité technique peuvent expliquer la réticence de certains éducateurs à utiliser les univers virtuels. Nous constaterons dans ce dossier que la formation des utilisateurs (les enseignants y figurant au premier rang) s'avère cruciale; sans elle, les plus beaux univers ressemblent à des déserts. Et il ne faut pas nier non plus que, la 3D ayant envahi la toile, l'attrait des plus célèbres représentants des univers virtuels a largement décru.

Pourtant, dans ce domaine aussi le "toujours plus simple" prend le dessus. J. P. Moiraud nous explique dans un long entretien comment il utilise Assemb'live, un espace virtuel de travail et de réunion, avec ses étudiants et les professionnels qui ne peuvent se rendre dans l'établissement pour expliquer les ressorts de leur métier.

Même complexes et sophistiqués, certains simulateurs gardent toute leur pertinence, particulièrement en formation professionnelle. L'AFPA et l'AFT-IFTIM disposent là d'une longue expérience et connaissent les clés du succès de leur utilisation. Succès qui passe, dans tous les cas, par une claire définition au préalable des objectifs pédagogiques poursuivis, un encadrement adéquat de l'apprenant, une fiabilité technique exemplaire de l'outil et une logique de mise en réseau pour partager les expériences.

La frontière entre l'univers réel et l'univers virtuel est de plus en plus poreuse. Des avatars s'échappent de nos téléphones grâce à la réalité augmentée. Toujours grâce aux téléphones mobiles, les médecins volent au chevet des patients des villages isolés d'Afrique.

Si le virtuel ressemble à se méprendre au réel et que le réel intègre désormais des éléments virtuels, où habitons-nous ? Dans l'espace de l'apprentissage qui se joue des limites physiques.

(Thot cursus, mars 2011)
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Les technologies font évoluer les métiers plus qu’elles ne les remplacent
par CMLC - Université de Lomé, vendredi 21 janvier 2011, 08:48
 

C’était en juin dernier. On apprenait que l’Intermarché de Rennes Longs Champs installait 40 caisses sans caissières sur les 48 que compte le magasin. Un investissement de 15 000 euros par machine mais, en contrepartie, un temps de passage rentabilisé de 30 %. A l’image des caissières de cet hypermarché, sommes-nous tous appelés dans le futur à être remplacés par des automates ? « La généralisation des nouvelles technologies qui a commencé avec la bureautique fait inévitablement évoluer les métiers mais les grands bouleversements sont derrière nous » tempère Christophe Guitton, chercheur au Centre d’étude et de recherche sur les qualifications (Cereq). A l’image des secrétaires devenues des assistantes ou encore de nombreux ouvriers promus techniciens de maintenance, les nouvelles technologies nous aident à développer notre marge de compétences plus qu’elles visent à nous remplacer.

Mariage de compétences. Pour Fabrice Lacombe, co-auteurs du livre « Les emplois de demain » aux éditions du Cherche midi, « les nouvelles technologies engendrent une nouvelle organisation du travail dans laquelle la polyvalence des salariés est particulièrement prisée ». Les nouvelles technologies ne font pas que transformer les métiers existants, elles provoquent l’émergence de nouveaux jobs. Le développement de l’Internet en son temps a permis l’apparition de métiers spécifiques comme webmaster, web designer, référenceur ou encore analyste de trafic. Plus que le développement de nouveaux univers techniques, « c’est le mariage de plusieurs compétences qui devrait créer les nouveaux métiers de demain » croit savoir Fabrice Lacombe, par ailleurs président du cabinet de recrutement Michael Page France.

De nouveaux métiers. Ainsi, bio-informaticiens (chargés d’élaborer de nouveaux médicaments grâce à des logiciels spécifiques), géomaticiens (compétents à la fois en informatique et en géographie) ou encore webmasters éditoriaux (chargés de la maintenance mais aussi de l’animation d’un site internet) devraient être de plus en plus recherchés par les employeurs même si proportionnellement le nombre des recrutements ne pèsera pas lourd par rapport aux métiers traditionnels. « Chaque époque produit ses propres métiers, concède Marc-Antoine Estrade, chargé de mission au Centre d’analyse stratégique, mais ce n’est jamais là où se trouvent les plus gros bataillons d’emplois. » Si deux ou trois webmasters suffisent pour animer un site Internet, il faudra toujours une armée de commerciaux pour en vendre l’espace publicitaire.

(Sébastien Tranchant © Keljob.com)


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