La réforme LMD permet la professionnalisation généralisée des filières/parcours | |
La réforme LMD vise à donner plus d’autonomie pédagogique aux universités pour leur permettre de s’adapter aux demandes de formations professionnelles du patronat. La réforme LMD a substitué une logique de compétences (individualisées) à une logique de qualification (collective). Dans ce chantier de la professionnalisation, la réforme LMD, en introduisant nettement la notion de compétences acquises, et en permettant des parcours mieux adaptés aux projets professionnels des jeunes, a renforcé l’objectif employabilité en l’étendant à l’ensemble des disciplines et des filières/parcours. L’annexe descriptive au diplôme est l’aspect de la réforme LMD qui illustre le mieux le déploiement de la logique de compétences individualisées. Cette annexe descriptive liste toutes les compétences du travailleur, c’est-à-dire l’ensemble des savoirs professionnels et des savoir-être acquis à l’université ou à l’extérieur et constitue ainsi un livret de compétences de l’étudiant. En assurant la traçabilité du travailleur et la transparence sur ses compétences, il permettra au futur employeur de comparer la qualité des profils de candidats ayant théoriquement le même diplôme. En plus de faire intervenir les représentants du patronat dans les formations, la professionnalisation des études implique nécessairement la redéfinition du métier d’enseignant chercheur, dont la mission doit évoluer vers des actions d’accompagnement à l’insertion professionnelle. En adhérant à cette démarche, l'enseignant chercheur pourrait disposer de congés thématiques entreprises de longue durée, pour se transformer progressivement en un formateur de ressources humaines prêtes à l’emploi. |